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Avant-propos

Ce document est essentiellement une forme de cahier retrospectif sur le fonctionnement de la langue japonaise pour mon propre usage mais écrite dans une perspective s'adressant à une tierce personne.

Les bonnes nouvelles

La très large majorité des trucs chiants ou tordus qu'on doit apprendre par coeur et qui sont source d'erreur dans les autres langues n'existent pas vraiment en japonais.

  • Pas d'article. Ni défini, ni indifini, C'est useless, on jette.
  • Pas de genre. Masculin / féminin / neutre. Ca sert à rien, ça dégage.
  • Pas de nombre. T'as pas besoin de pluriel.
  • Pas d'accord des adjectifs ou des verbes en genre et en nombre, forcément.
  • Pas de déclinaisons.

Pas de nombre

Il n'y a pas de pluralisation, donc pas d'inflection de pluralisation.

Pas de conjugaison avec la personne

Que ce l'on utilise la première, seconde ou troisième personne, ça ne va pas affecter la conjugaison du verbe.

La on commence à voir que tout ce qui a la gueule d'un tableau dans un bouquin de grammaire n'existe généralement pas en japonais.

La phonétique

Et en plus la notion de syllabe n'est pas réellement pertinente en japonais, et la notion de more est préférée. La différence entre une syllabe et une more, c'est que la more est une unité phonetique plus précise - une syllabe peut être composée de plusieurs mores - et attache à un temps. Pas un temps grammatical, un temps comme en musique, un beat.

Tōkyō (to-o-kyo-o, とうきょう) et Ōsaka (o-o-sa-ka, おおさか) Nagasaki (na-ga-sa-ki, ながさき) se décomposent respectivement en 2,3 et 4 syllabes, mais tous se décomposent en 4 mores.

Une more en japonais correspond à un kana tout seul "あ, じ, ん..." sei-on ou une contraction de kana prédéfinie "じゃ, りょ..." yo-on ".

きゃ きゅ きょ ぎゃ ぎゅ ぎょ
しゃ しゅ しょ じゃ じゅ じょ
ちゃ ちゅ ちょ
にゃ にゅ にょ
ひゃ ひゅ ひょ びゃ びゅ びょ ぴゃ ぴゅ ぴょ
みゃ みゅ みょ
りゃ りゅ りょ

La vocalisation

En regardant le tableau des kana, on voit que certains kana ont des marqueurs, par exemple / / pour les sons hi, bi et pi c'est pas un hasard. Les diacritiques et marquent les prononciations daku-on.

Le marqueur s'appelle dakuten et signale les prononciations vocalisées du kana non-vocalisé de base. La seule différence entre les sons hi et bi, c'est que pour faire bi, on fait vibrer son larynx, il suffit de poser ses doigts sur sa glotte pour s'en rendre compte.

Le marqueur diacritique s'appelle handdakuten et signale les prononciations plosives du kana de base. Passer de hi à pi consiste à rendre la consonne plosive avec ses levres.

Rendaku - la liaison par vocalisation

TODO

La dévocalisation

Concernant les voyelles, il y a un phénomène de dévocalisation des voyelles u et i quand elles sont entre deux consonnes non-vocalisées ou entre une consonne non-vocalisée et une pause quand elle n'est pas accentuée.

C'est ce qui fait que です et ます, qui précèdent toujours une pause et qui finissent par la mora qui a un son s, donc non-vocalisé et un son u se prononcent "des'" et "mas'" et non pas "desu" et "masu".

Un autre exemple serait 靴 (くつ) qui se prononce plus "k'tsu" que "kutsu" à cause de ce phénomène de dévocalisation. Ca a l'air compliqué, mais ça s'intègre assez facilement en écoutant et quand on le maitrise un peu, on sonne de ouf comme un vrai japonais.

L'élongation

Certains mots ont des voyelles allongées, les mores se finissant par a,i et u sont allongées avec un あ,い,う, mais les mores finissant par o sont allongées en ajoutant un う et les mores finissant par e sont allongées en ajoutant un い. Et comme c'est allongé, ça rajoute une more.

La germination

On emploie un hakuon (ou petit tsu) (regular for scale) pour marquer la germination de la consonne qui le suit, en gros on essaye de prononcer les double consonnes. C'est quelque chose qui apparait souvent quand on combine deux mots dont le premier finit par つ ou ち.

L'accent chromatique

L'accentuation des mots se fait via la tonalité des mores composant un mot. La prononciation correcte d'un mot nécessite de le prononcer en montant le ton sur certaines mores. La particule qui suit le mot est affectée par l'accent.

Il n'y a que 4 patterns en japonais moderne standard,

Heiban - La forme monotone

Dans さくら が on monte entre la première et la seconde more et on reste haut jusqu'à la particule inclue. La forme s'appèle monotone ou plate, mais elle ne l'est pas réellement car on monte au début.

Atamadaka - La forme à tête haute

Dans かい が on commence haut et on déscend entre la première et la seconde more.

Nakadaka - La forme à centre haut

Dans ころ が on monte entre la première et la seconde more et on redescend après la seconde.

Odaka - La forme à queue haute

Dans おとうと が on monte entre la première et la seconde more mais on redescend pour la particule. Si il n'y a pas de particule, c'est identique à la forme heiban.

La grammaire

On reste dans les bonne nouvelles, la grammaire japonaise est un truc plutôt élégant

Les particules

En japonais, il n'y a pas de genre et pas de nombre, c'est presque dommage de ne pas avoir de déclinaisons, du coup... Et c'est là que la magie opère: Il y a des particules de cas grammatical qui font exactement la même chose que les déclinaisons, et c'est même pas une inflection, c'est juste un truc que t'ajoutes après ton groupe nominal.

Une petite particularité au sujet des particules, c'est qu'il y en a 3 qui ont une prononciation différente du kana avec lequel on les écrit.

, et . se prononcent respectivement (wa, o, e) au lieu de (ha, wo, he) quand elles sont des particules et normalement le reste du temps. La raison pour ça est que l'orthographe a été réformée en 1900 mais c'eut été trop chelou de changer ceux là car ça rendait les phrases impossibles à parser d'un coup d'oeil. Ca a l'air horrible en théorie mais en pratique on se rend vite compte que c'était un très bon move de ne pas toucher aux particules. T'as pas envoie d'avoir des お, des え  et des わ qui se baladent dans les phrases, surtout à la fin de mots là ou は, を et へ sont très faciles à repérer pour analyser rapidement une phrase. を n'est même pas utiliseé ailleurs dans la langue.

Les particules de cas

Un des autres trucs pénibles qu'on nous fait bouffer en allemand/russe/latin etc, c'est les déclinaisons. En soi les déclinaisons c'est cool, ça permet de connaitre directement le cas gramatical d'un groupe nominal via une inflection sauf que c'est la purge à apprendre. Mais cette inflection est combinatoire par le genre et par le nombre et souvent par groupe de déclinaison, c'est ce qui fait que les déclinaisons prennent la forme de tableaux, genre beaucoup de tableaux ou alors un seul tableau mais avec beaucoup de multidimentions.

Nous, en japonais on a pas de genre, pas de nombre, donc déjà si on avait des déclinaisons ça serait pas si pire, on aurait un tableau à une dimension, mais on a un truc encore mieux, le cas grammatical, on l'indique avec une particule, qu'on colle après un groupe nominal, et bam ça nous dit le cas grammatical du groupe nominal direct.

Comme dans les langues à déclinaison, l'ordre des mots n'affecte pas le sens de la phrase, c'est le cas grammatical qui est important. Et comme dans les autres langues à déclinaison, une phrase uniquement composée d'un verbe est grammaticalement correcte. En gros, on a tous les avantages des langues à déclinaison, sans les inconvénients.

Cas Prononciation Usage----------------------
Nominatif ga le sujet
Accusatif o l'objet direct
Genitif no le rapport attributif
Datif ni l'objet indirect
Instrumental de le moyen ou l'instrument
Locatif de la localisation
Latif e la destination
Ablatif から kara l'origine
Terminatif まで made la limite
Comparatif より yori l'objet d'une comparaison

La seule particularité notable est celui du marquage spécial pour le sujet thématique (par opposition au sujet grammatical) avec la particule wa (は). On peut le traduire par "Au sujet de ...". C'est source de confusion avec le sujet grammatical mais il faut comprendre que déjà, ça peut remplacer le sujet ou l'objet ou aucun des deux, et que si ça remplace un membre de la phrase, celui ci est sous-entendu.

En général, on spécifie le sujet grammatical quand on veut spécifiquement mettre l'emphase dessus, "C'est moi qui l'ai mangé", ou dans le cas d'une proposition subordonnée car il y a plusieurs sujets dans la phrase mais un seul thème.

La particule は

Il existe beaucoup d'autre particules qui ne marquent pas un cas grammatical mais qui servent de conjonction, d'adverbe etc. La particule - prononcée wa (et non pas ha) quand c'est une particule - marque le thème d'une phrase.

Quand le theme est marqué, il peut remplacer le sujet, l'objet direct ou être utilisée adverbialement et naturellement, ce qui est remplacé n'est pas répété.

Marquer le thème n'est pas systématique. On le fait que quand c'est ambigü et on évite de le faire quand c'est évident.

Les particules de fin de phrase

En plus de marquer les groupes nominaux, il existe des particules qui servent à donner le ton d'une phrase.

Role
Question
Spéculation
Assertion
Assertion
Accord et reflection

TODO

La copule だ/です

En français on emploie le verbe "être" dans des phrases comme "Je pense donc je suis" et "la voiture est rouge". Dans la première phrase c'est un verbe intransitif d'existance, "je pense donc j'existe". Dans la seconde, c'est une copule, c'est-à-dire un verbe qui établit un lien entre le sujet et le prédicat dans une phrase déclarative, "la voiture = rouge".

En japonais, on distingue les verbes d'existance (ある/いる/おる) de la copule (/です).

La collectivisation

Comme il n'y a pas de nombre et de pluralisation, il existe des affixes de collectivisation des noms pour définir un ensemble par opposition à une seule occurence.

Par reduplication  > 人々 "Hito" > "Hitobito". est un marqueur de répétition pour éviter de réécrire le même kanji 人人.

Par les suffixes -tachi and -ra qui désignent un groupe incluant le nom qu'ils suivent, et ça ne se fait qu'avec certain mots.

La collectivisation n'est pas un pluriel, 人々 veut dire "des gens" ou "le peuple", mais pas "personnes".

La conjugaison

Il y a deux groupes de verbes: les verbes 五段動詞 (Godan-doushi), les verbes 一段動詞 (Ichidan-doushi). Et il n'y a que deux verbes irréguliers, 来る (kuru) et する (suru) à connaitre dans un premier temps.

Les verbes Godan

Le nom du groupe de verbes godan peut laisser penser que c'est des verbes du 5ème rang ou quelque chose comme ça, mais en réalité, ça veut dire qu'ils emploient les 5 rangs du tableau de kana dans leur conjugaison.

On sait que les kana se calent sur un tableau en suivant la voyelle de par laquelle le kana se termine. En gros う, く, す, つ, ぬ, ふ, む et る sont sur le même rang, pareil pour い, き, し, ち, に, ひ, み et り, etc.

Les verbes 五段動詞 (Godan-doushi) qui se nomment ainsi parce que l'inflexion de leur conjugaison se décale d'un rang à l'autre en fonction de la forme qu'on veut donner au verbe avant de lui adjoindre un auxiliaire.

Il y a 5 rangs

| あ | い | う | え | お |

Il y a un petit coup de vice quand même, le des verbes en devient au lieu de quand il passe à la colonne des . Par exemple 買う devient 買わない.

Les verbes Ichidan

TODO

Les verbes Irréguliers

TODO

Les mauvaises nouvelles

Les dialects

Lorsqu'on parle de Japonais ici, il faut savoir qu'on parle en réalité du Japonais Moderne Standard. Le Japonais Moderne Standard est le dialect de la métropole de Tokyo, mais il y en a un paquet d'autres, le plus couramment rencontré dans les médias le dialect du Kansai (Osaka, Kobe, Kyoto).

Les autres dialectes se distinguent par une accentuation différente des mots, un vocabulaire différent, la vocalisation de certaines consonnes,

En pratique, quand t'as des mecs qui ont fait plouc LV1 qui passent à la télé, il y a des sous-titres et dans les programmes de fiction, les accents et les dialectes sont un peu nerfés.

Kango, Wago et Garaigo

Il y a trois sources de vocabulaire en japonais. Le vocabulaire sino-japonais - le 漢語 (kango), les mots d'origine japonaise - 和語 (wago) et les mots d'origine étrangère autre que que chinoise - 外来語 (garaigo).

Kango

La majorité du vocabulaire provient du chinois et à été importée au fur et à mesure des siècles. Ils constituent 60% des mots du dictionnaire mais seulement 20% des mots du language courant, la raison étant qu'il s'agit de mots plutôt techniques, spécialisés ou abstraits. Comme ils viennent du chinois, il s'écrivent généralement uniquement avec des kanji et donc sont invariables.

Une sous classe du kango est le 和製漢語 (wasei-kango). Il s'agit de mots qui reprennent la construction des mots d'origine sino-japonaise, se lisent avec la lecture sino-japonaise mais sont originaires du japon comme 芸者 (geisha).

Il s'agit d'une classe ouverte, c'est à dire que c'est une classe de vocabulaire qui permet d'introduire facilement de nouveaux mots.

Wago

Les japonais ont naturellement aussi un vocabulaire autochtone, le 和製漢語 (wago). Wago est d'ailleurs un mot kango et comme l'ironie n'a pas échappée aux japonais, ils ont un autre terme pour ce vocabulaire - 大和言葉 (yamato kotoba) qui lui est du wago. Il s'agit du vocabulaire plus fondamental de la langue japonaise.

En japonais moderne, les mots wago utilisent potentiellement des kanji mais se terminent souvent par des hiragana, car ils peuvent être infléchis.

C'est une classe fermée, il est très rare que de nouveaux mots soient introduits

Garaigo

Des mots d'origine étrangère autre que chinoise sont appelés 外来語. Il s'agit de mots d'emprunt mais ils sont néanmoins des mots japonais avec un sens japonais. Ils s'écrivent généralement en katakana et peuvent provenir de diverses langues, majoritairement l'anglais, mais aussi l'allemand, le français et le portugais.

Leur sens est parfois décorellé de leur langue d'origine, ベビーカー (de l'anglais "baby-car", "poussette"), サボる (du français "saboter", "sécher le travail ou l'école").

C'est - par définition - une classe ouverte.

Les nombres

Il existe deux façons de compter en japonais, une en wago et une en kango. La façon dominante est de compter en kango

Déjà, en wago, on n'utilise plus réellement que les nombres de 1 à 10 et 20 et que dans certains cas comme pour les jours du mois, l'age de petits enfants ou pour dire "20 ans", les gens quand ils sont moins de trois... Pour le reste c'est en kango.

# kanji kango wago
0 rei
1 ichi hito(tsu)
2 ni futa(tsu)
3 san mit(tsu)
4 shi yot(tsu)
5 go itsu(tsu)
6 roku mut(tsu)
7 shichi nana(tsu)
8 hachi yat(tsu)
9 ku, kyuu kokono(tsu)
10 too(tsu)
20 二十 ni-juu hata(tsu)
100 hyaku
1000 sen
10000 man

On est en base décimale et on compose les nombres de la manière suivante 二千二十三年 - L'an 2023.

Les kanji , et sont simples à écrire mais si on écrit un cheque ou un contrat, on a vite fait d'ajouter une barre par-ci par-là pour truander le truc. Dans les documents légaux, ils sont respéctivement remplacés par , et .

Les compteurs

Les nombres qui désignent une quantité de quelque chose en japonais ne sont pas utilisés sans ajouter un compteur derrière. Les compteurs sont spécifiques à ce qui est dénombré en fonction de sa forme et de sa taille, de sa nature. Il y a un paquet de compteurs, certains sont très courants, certains sont obscures et excessivement spécifiques.

Il y a un compteur générique , mais il utilise la numération wago. Les autres utilisent la numération kango et sont plus spécifiques.

objet
tsu compteur générique
ko petits objets
hon objets longs
mai objets plats
nin gens
do degrés
kai occurences
ji heures
dai machines

Et ça serait dommage de ne pas se faire quelques compteurs obscures.

objet
通り touri permutations combinatoires
hatsu tirs, orgasmes
hari parapluies, ombrelles, tentes
haku nuitées
ryuu étendards
ki aeronefs

Il y a environ 350 compteurs, dont environ 70 sont utilisés courament. Le truc cool c'est que contrairement aux autres langues, leur usage est sytématique, on n'a pas à deviner si on doit dire "un papier" ou "une feuille de papier".

Keigo - La politesse

La langue japonaise est empreinte des règles de politesse de la société japonaise. Le principe fondamentale derrière ces règles est d'abaisser ce qui concerne nous concerne et d'élever ce qui concerne l'autre'. Ainsi, quand quelqu'un fait quelque chose pour nous ou nous donne quelque chose, il l'abaisse くれる ou 下さる, tandis que si nous donnons quelque chose à quelqu'un ou nous faisons quelque chose pour quelqu'un, on l'élève, 上げる

Teineigo - Le language poli

TODO

Sonkeigo - Le language honorifique

TODO

Kenjougo - Le language humble

TODO

Tameguchi - La language familier

TODO

Le système d'écriture est claqué au sol

On a 4 systèmes d'écriture différents à connaitre pour lire et écrire en japonais.

Romaji

Ca c'est facile, c'est les caractères latins, qui vont parfois apparaitre dans des mots comme J-POP - J ポップ. Je les ai listé par souci d'exhaustivité parceque si tu connais pas les caractères latins, je sais pas comment t'es arrivé jusqu'ici.

Hiragana et Katakana

Ensuite, il y a deux syllabaires redondants, Hiragana - ひらがな et Katakana - カタカナ. C'est des syllabaires ( par opposition à un alphabet ) qui permettent d'écrire n'importe quel mot de la langue japonaise. En pratique ça se passe pas comme ça, mais en théorie.

Les katakana sont utilisés pour écrire certaines catégories de mots comme les mots d'origine étrangère, les noms techniques, ou pour mettre l'emphase sur un mot. C'est comparable aux caractères italiques en français.

Naturellement vu le nombre de phonèmes très bas de la langue, il y a va y avoir beaucoup d'homophones. C'est là qu'interviennent les kanji.

Les caractères chinois ont été utilisés sémantiquement ou phonétiquement en fonction des cas. Les kana ont été formé en simplifiant ces kanji utilisés phonétiquement (久 > く, 八 > ハ).

Il y a 4 classes de kanji

Pourquoi c'est la merde ?

Les kanji, tellement c'est claqué au sol, c'est irréel. Limite ça rend le truc fun pour le coté challenge absurde, comme coder en Brainfuck ou jouer à Tarkov.

Les Kanji

Jusqu'au 5ème siecle, il n'y avait pas de système d'écriture au japon, c'était la merde. D'ailleurs, Kanji veut dire "charactère chinois", enfin ça veut dire "caractère Han" qui est l'ethnie chinoise qui pèse le plus dans le game.

Les japonais ont emprunté le système d'écriture des chinois et se sont mis à écrire leurs documents officiels en d'abord en chinois classique puis en dans un mélange de chinois et de japonais.

La lecture des kanji

Le caractère est un pictogramme qui représente le soleil et veut dire "soleil" ou "jour". Je sais qu'en le regardant on se dit que le mec qui l'a inventé devait être Breton parce qu'il n'a jamais vu le solei de sa vie, mais à la base ça resemblait plus à ça et le cercle est devenu plus carré puis le point du milieu et devenu un trait.

Quand ce kanji débarque au japon au 5ème siecle, les japonais ont déjà un mot pour dire "jour", c'est hi, donc ils vont lire 日 hi, mais ils ont aussi un mot pour dire "jour du mois" donc ils vont aussi lire 日 - ka. Cette lecture c'est le kun-yomi qui emploie la lecture sémantique du kanji mais qui y attribue un mot d'origine japonaise préexistant.

Le mot qui s'écrit juste avec le kanji 日 se lit hi. Ca veut dire "jour".

Le mot 二酔い se prononce futsukayoi. Ca veut dire "gueule de bois" (lit. ivresse du second jour).

Sauf que les marchands chinois qui ont importés ce Kanji au 5ème siècle, ils l'utilisaient et ils avaient leur propre lecture que les japonais ont transformé en jitsu en se l'appropriant. Et ces marchands chinois, c'était pas des Han, c'était des Wu alors cette lecture c'est le go-on. Quand les Han ont débarqué au 8ème siecle ils avaient aussi leur propre lecture que les japonais se sont empressés d'embarquer et de transformer en nichi qui est le kan-on de ce kanji.

L'ensemble des lectures sino-japonaises du kanji s'appellent on-yomi car elle est basée sur le son original que ce kanji faisait pour les chinois qui l'ont importé. Il regroupe donc le go-on, le kan-on et également la prononciation tou-on importée à partir du 10ème siècle par les Song et les Ming.

Le mot 本 se prononce honjitsu et ça veut dire "aujourd'hui", dans un language assez soutenu.

Le mot 常 se prononce nichiyou et ça veut dire "quotidien, ordinaire".

Et ça c'est des exemples qui ne sont pas tordus, parce qu'on a pas encore commencé les trucs tordus. Déjà, on peut trouver des mots qui combinent différents types de lecture.

Le mot se prononce nichiyoubi. Le premier se lit nichi, le second se lit hi (qui devient bi à cause du rendaku). Et ça veut dire "dimanche". On rigole déjà moins là.

Ensuite japonais écrivent les noms propres avec des kanji, et les kanjis dans les noms propres emploient des lectures différentes appellées nanori.

Le prénom se lit aki.

Le prénom 太 se lit haruta.

Il y a 14 autres nanori pour le kanji 日, j'ai même pas la foi d'aller chercher d'autres exemples...

Et c'est pas fini, le cauchemar continue.

Le mot 今 se prononce kyou, le kanji dans ce mot n'a pas de prononciation, c'est comme ça, le monde est injuste. Et ça veut dire "aujourd'hui".

Le mot 今 se prononce konnichi, et lui a une lecture on-yomi régulière, et il veut également dire "aujourd'hui", et oui, c'est le début de こんいちは. Et si t'es allé verifier que c'était exactement le même mot que l'exemple précedent, je peux te confirmer que c'est écrit exactement pareil.

Furigana

Le système d'écriture Japonais est tellement perché que c'est un problème même pour les japonais. Il est courant de voir certains mots surtitrés en kana et certaines publications destinées à la jeunesse comme les manga le font systématiquement.

Le nombre de kanji

Il existe une liste officielle maintenue par le gouvernement japonais de Kanji employés dans la vie de tous les jours appelée 常用漢字 (Jouyou Kanji). Cette liste contient 2136 caractères et restreint aussi les lectures qu'on est sensé connaitre.

Il y a aussi la liste des caractères utilisés dans les noms propres - 人名用漢字 (Jinmeiyou Kanji) qui comporte 863 caractères dont 615 ne font pas partie des jouyou kanji.

Et il y a le reste, les 表外字 (hyougaiji) qui composent le reste des 50 000 caractères existants. En théorie il n'y a pas besoin de les connaitre mais en pratique il y en a beaucoup qui sont aussi utilisés au quotidien mais qui n'ont pas été intégrés à la liste Jouyou, (Mensonge) est un exemple typique.

Comment on s'en sort

Bon, quand on a capté à quel point c'est tordu les kanji, c'est naturel de vouloir aller pleurer sous la douche mais il y a quand même quelques astuces.

Il y a 4 classes de kanji.

Les pictogrammes

木 représente un arbre et veut dire "arbre", 人 ça représente un bonhomme veut dire "personne" etc.

Les idéogrammes

Ils représentent graphiquement des conceptes abstraits, 上 veut dire "au dessus" et 下, "en dessous".

Les idéographes composites

Ils combinent des composants pour représenter un concept. 休 veut dire "repos" et est composé de 人 (dans sa variante 亻) et 木, le bonhomme fait la sieste sous un arbre.

Les composites sémio-phonétiques

Ils combinent une composante phonétique et une composante sémantique. La composante phonétique indique le son du kanji, et la composante sémantique donne un indice sur le sens.

Par exemple se lit ji et ça veut dire temple bouddhiste (par opposition à un temple shinto). va aussi se lire ji et veut dire "heure, temps, moment", via l'ajout de la composante sémantique , tandis que qui se lit aussi ji se voit ajouter le radical , et ça devient hemorroïde.

Quand on parle de "se lire" pour un kanji, on parle du on-yomi, de la lecture sino-japonaise. C'est normal vu que c'est des caractères chinois et la partie phonétique vient forcément du chinois.

D'autre part, il faut savoir que la composante sémantique est souvent le radical d'un kanji et qu'il a été qui a été rajouté plus tard. Ce qui veut dire qu'avant l'ajout de la composante sémantique, la composante phonétique portait à la fois le son et le sens du kanji. Ca joue pour comprendre que c'est souvent la composante phonétique qu'on va retrouver dans les idéographes composites.

Resources

Seion Youon, Dakuon, tous bien alligné entre eux https://www.coscom.co.jp/hiragana-katakana/kanatable.html

Yomichan

jpdb.io

joy o' kanji

imabi https://imabi.org/

Compteurs

https://www.tofugu.com/japanese/japanese-counters-list/

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